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Why I self host

Pour moi, l’auto‑hébergement n’est pas qu'une lubie technologique mais un engagement : une machine tourne, des services existent, et des gens finissent par en dépendre. Mail, calendrier, outils collaboratifs, si ça ne marche pas la plupart du temps, on les abandonne. Quand quelque chose tombe en panne, je priorise mon temps pour réparer. Je prépare et j’automatise afin que la maintenance soit rapide et répétable.

J’ai choisi une posture pragmatique. Je refuse les corvées répétitives et j’automatise ce que je n’ai pas envie de faire. J’accepte en revanche certaines limites, par exemple quelques heures d’indisponibilité ou l’absence de fonctionnalités avancées, parce que souvent on peut s’en passer. L’essentiel est d’identifier ce qui ne doit jamais être down.

L’auto‑hébergement, c’est aussi le plaisir du contrôle et de l’expérimentation. J’héberge des outils que je choisis, par exemple Open Web UI pour jouer avec des modèles d’IA, et j’adore pouvoir les configurer et les faire évoluer. C’est un terrain d’apprentissage qui approfondit mes compétences bien au‑delà d’un simple poste sous Linux.

Les emails restent la partie la plus pénible. Réputation d’IP, reverse DNS, lutte contre le spam compliquent l’envoi vers les gros fournisseurs. J’ai choisi de sous‑traiter une partie pour envoyer des mails vers Google par example, tout en gardant une certaine maîtrise de ma boîte. C’est l’exemple d’un choix réaliste, hybride plutôt que puriste.

Ce qui me motive surtout, c’est de rendre service. Quelques membres de ma famille utilisent quotidiennement mes outils pour leur travail, et les aider sans les rendre dépendants des grandes plateformes a une vraie valeur. Avoir un serveur, c’est être une petite partie d’Internet, responsable, disponible et contributrice. Enfin, stocker mes données sur le serveur me permet d’utiliser des machines interchangeables : pas de panique pour restaurer un PC, mes services restent accessibles où que je sois.